Les Charges de Financement de Campagne Contre le Fondateur de FTX Abandonnées

Le Département de la Justice des États-Unis (DOJ) a pris tout le monde par surprise en annonçant mercredi dernier qu’il abandonnait les charges de financement de campagne contre Sam Bankman-Fried, le fondateur de FTX. Cette décision radicale a été motivée par une communication émanant des Bahamas, affirmant qu’ils n’ont pas l’intention d’extrader Bankman-Fried pour les huit chefs d’accusation de financement de campagne qui pesaient contre lui.

Dans un dépôt officiel, le gouvernement américain a été informé que les Bahamas avaient notifié leur refus d’extrader le prévenu pour les accusations de contributions à des campagnes électorales. Le DOJ a expliqué que les autorités des Bahamas n’avaient pas inclus ces huit chefs d’accusation dans leur traité d’extradition récent avec les États-Unis. Ainsi, pour respecter les obligations envers les Bahamas, le régulateur américain a décidé de renoncer aux poursuites contre Bankman-Fried.

Cette décision allège considérablement le fardeau juridique qui pesait sur le fondateur de FTX, lui donnant moins de chefs d’accusation à affronter lors de son procès prévu en octobre. Initialement, les procureurs avaient déposé treize chefs d’accusation contre lui, ajoutant cinq nouveaux chefs en mars dernier, dont l’accusation de corruption d’officiels chinois.

Il y a deux mois, l’avocat de SBF avait tenté de réduire certaines charges en présentant divers arguments, dont celui selon lequel les Bahamas avaient accepté certaines accusations formulées contre Bankman-Fried en vertu du traité d’extradition entre les deux pays.

Cette réduction d’inculpation intervient après que le régulateur fédéral ait exigé une caution plus stricte pour SBF, arguant que cela était nécessaire pour assurer la sécurité de la communauté et éviter toute interférence avec le procès en manipulant les témoins.

Bankman-Fried semble ainsi bénéficier d’un répit dans ce qui s’annonçait comme une affaire déjà conclue. Toutefois, ses proches collaborateurs ont tous plaidé coupables des charges retenues contre eux, ce qui rendra la tâche beaucoup plus difficile pour lui. L’issue du procès en octobre repose désormais entre les mains du juge Lewis Kaplan.

Segla Antoine Shadrac
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