Le procureur général de la Russie propose un système automatisé pour suivre les crypto-criminels

Le taux alarmant de crimes liés à la cryptomonnaie va obliger le gouvernement russe et ses forces de l’ordre à mettre en place des mesures de détection et de prévention des activités criminelles.

Igor Krosnov, le procureur général de Russie, était le président de la réunion de coordination des chefs des services répressifs de la Fédération de Russie. L’événement de la semaine dernière a également attiré la présence de membres des bureaux centraux des agences fédérales d’application de la loi et de dirigeants d’organismes intéressés.

Lors de la réunion, Igor Krasnov a réveillé la conscience de tous les participants à l’augmentation annuelle des cyber-piratages, principalement lorsque les auteurs utilisent le cadre d’autres pays dans une tentative de piratage des banques, des agences gouvernementales et des coopérations russes.

Il a souligné que

“les nouvelles technologies sont de plus en plus utilisées pour commettre un large éventail de crimes, allant du détournement de fonds provenant de cartes de paiement aux menaces contre les infrastructures critiques du pays et la garantie de sa sécurité”.

Dans son discours, Igor Krasnov a souligné que la question des crimes liés à la cryptomonnaie est devenue cruciale, nécessitant une action imminente. Il a noté que l’utilisation criminelle des cryptocurrences est très répandue dans le domaine du trafic de drogue, de la corruption, du financement du crime organisé, de l’extrémisme et du terrorisme.

Au cours des cinq dernières années, M. Krasnov a indiqué que la cybercriminalité en Russie se targuait d’avoir un faible taux de détection (25 %), alors qu’au cours du premier semestre de cette année, la tendance négative s’est intensifiée avec une augmentation de 92 % du nombre d’infractions de cybercriminalité. Les cybercriminels continuent à développer de nouveaux styles de cryptage des données qui rendent leurs activités frauduleuses difficiles à tracer.

Le procureur général a donc souligné que la nature rapide des délits dans le cyberespace nécessitera une solution technologique en temps réel pour les prévoir avant qu’ils ne se produisent, empêcher leur répétition et permettre aux organismes de prendre rapidement des mesures juridiques contre les criminels.

Il a également proposé la “création d’un système de recherche automatisé qui augmentera la prévention et la suppression de la cybercriminalité“, parallèlement à leur consolidation avec d’autres systèmes de bases de données.

Segla Antoine Shadrac
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